Kimagure Orange Road
Langue d'origine : japonais Titre original : Kimagure Orange Road Titre français : Max et compagnie
Résumé : M. Kasuga, un photographe professionnel, a emmenagé dans son nouvel appartement avec sa petite famille. Celle-ci se compose de deux filles, Kurumi et Manami, d'un garçon, Kyosuke, sans oublier Jingoro, un bon gros chat bien tranquille. Les enfants ont hérité des pouvoirs magiques de leur mère, maintenant décédée. Ils peuvent se téléporter ou bien faire léviter n'importe quel objet par exemple. Comme ils ne veulent pas devenir une attraction pour le voisinage, ils s'efforcent d'être discrets sur leurs pouvoirs. Le jour de leur arrivéé, Kyosuke rencontre une jeune fille brune, Madoka Ayukawa, dont il tombe amoureux. Plutôt réservée, la belle héroine ne dévoile rien de ses sentiments mais se laisse progressivement séduire. La situation se complique lorsque surgit la meilleure amie de Madoka, Hikaru Hiyama. Elle s'amourache de Kyosuke et contrairement à Madoka, elle n'hésite pas à le faire savoir à tout le monde. Finalement, Kyosuke, éternel indécis, n'arrive pas à faire son choix et un triangle amoureux se crée. Cette série a le même problème que celle de Ranma 1/2. Elle a bénéficié d'un budget relativement faible. La qualité technique s'en fait ressentir par rapport à celle de Maison Ikkoku, une série de la même période pourtant. L'animation est réduite souvent au minimum. Quand aux tons pastels, ils sont bien fades par endroits. Mêmes les scénarii sont un peu faibles et certains ne présentent aucun intérêt pour l'évolution de l'histoire générale. En revanche, les musiques et les génériques sont excellents même si cela ne suffit pas à plébisciter un anime. L'originalité de Kimagure Orange Road est d'avoir mélangé le genre soap opera avec la magie. Le côté soap opera est alimenté par l'évolution du triangle amoureux tandis que le côté magique est assuré par les interventions de la famille Kasuga. Même si on sent une évolution de la situation générale au fil des épisodes, les épisodes sont restés indépendants les uns des autres. La trame de la série s'en trouve décousue mais cela permet d'avoir une histoire complète par épisode dont certains sont très réussis. Nous sommes loin du marasme connu lors des combats de Dragon Ball Z qui s'étendent sur une dizaine d'épisodes. En France, nous ne connaissons cet anime que sous une forme tronquée. La version française comporte d'ailleurs un épisode de moins que la série japonaise. Curieusement, alors que Kimagure Orange Road est vraiment très soft, tous les épisodes se sont retrouvés amputés de plusieurs minutes par rapport aux originaux. Le record revient sans doute à l'épisode intitulé Le Groupe Rock dont l'intrigue, aussi faible soit-elle, est devenu totalement incompréhensible en français. Ce qui surprend peu lorsqu'on s'aperçoit que, par le jeu des troncatures, la durée de l'épisode original a été divisée par deux. Ces ennuis d'adaptation n'ont pas entravé finalement le succès de Kimagure Orange Road auprès des Animefans français. En effet, ce succès est surtout dû au talent d'Akemi Takada, la character designer de la série. Elle est parvenu à faire un chef d'oeuvre en la personne de Madoka Ayukawa. Ayukawa a eu en France un statut comparable à celui de Nausicäa au Japon c'est-à-dire qu'elle est à chaque fois citée comme meilleur personnage féminin dans les classements. Cet engouement est exceptionnel et aussi étonnant, vue le faible niveau de la série finalement. Des dix-huit volumes du manga d'Izumi Matsumoto, seule une partie a été adaptée dans la série. Certains personnages, comme Akane, la cousine de Kyosuke, n'apparaissent pas. C'est chose faite avec la production de huits épisodes inédits mais le filon est loin d'être épuisé. Il y a même de quoi réaliser une seconde série complète. Cependant, curieusement, Kimagure Orange Road a trois fins différentes. Une première dans le manga, une seconde dans la série télévisée et une troisième sous forme d'un film assez sombre de soixante dix minutes Ano Hi ni Kaeritai (Je veux revenir à ce jour-là): Madoka et Kyosuke s'avouent enfin leur amour mais l'amitié qui les liait avec Hikaru, se brise définitivement. Cela ne donnait aucun espoir pour une suite de Kimagure Orange Road en tant qu'anime. Pourtant, un nouveau film est sorti vers la fin de l'année 1996 au Japon. Shin Kimagure Orange Road reprend les personnages fétiches mais le nouveau character design de Takayuki Goto est très éloigné de celui d'Akemi Takada et peut decevoir. Dans ce nouveau film, inspiré d'un roman écrit après la série, Kyosuke est victime d'un accident et se retrouve projeté trois ans dans le futur. Son but est de pouvoir revenir à son époque, sachant que son double vivant dans le futur a disparu et qu'il y rencontre une Madoka et une Hikaru devenue mature. |


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