Pompoko
Titre original : Heisei tanuki gassen Pompoko Titre français : Pompoko
Résumé : Dans les années 60, le Japon connait une forte croissance et les logements font défaut. De vastes programmes de construction sont lancés, destinés à transformer les campagnes en villes nouvelles. Seulement, voilà : Dans les bois vivent des animaux mythiques, les tanuki. Ce sont des sortes de ratons laveurs qui gardent cette apparence lorsqu'ils s'aventurent chez les hommes. En fait, les tanuki vivent en société et se tiennent sur leurs deux pattes. Ils se font même la guerre entre eux. Les tanuki peuvent vivrent très longtemps, jusqu'à mille ans et ils ne se sont que rarement occupés de la présence des hommes qu'ils considèrent comme une espèce inférieure. La destruction quotidienne de leur espace vital inquiète les tanuki cette fois-ci. Ils décident de s'unir et d'enrayer la progression nuisible des travaux. Ce film a de fortes connotations écologiques comme vous l'avez sans doute deviné. Le thème est traité ici avec beaucoup de finesse, beaucoup plus que dans Coo par exemple. Takahata nous plonge dans un monde à la fois magique et réaliste. On trouve bien des effigies de tanuki dans les temples japonais, où on leur laisse des offrandes. L'auteur s'est amusé à introduire dans Pompoko de nombreuses références aux légendes et aux contines japonaises. Cela rend obscure certaines parties du film pour ceux qui n'y connaissent rien en culture japonaise. En revanche, c'est très original et très agréable de voir ce genre d'oeuvre culturelle. D'autant plus que le film est parsemé de traits d'humour. La formation des ectoplasmes n'est certes pas très pudique mais elle est vraiment une trouvaille géniale qui vaut le détour. Mais fidèle à ses habitudes, à coté de ces moments légers, Takahata a concu des passages durs et fort en émotion. C'est beaucoup moins sombre qu' Hotaru no Haka mais la mort, le désepoir et le découragement sont présent régulièrement. Autant le début est gentillet, autant la fin nous assomme de symboles et de messages. Ces passages laissent des traces, même une fois le film terminé. Pompoko a raflé le premier prix du festival d'Annecy 95 comme Porco Rosso l'avait fait en 93. |

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